L’indépendant 12/04/2017 – Entr’aides Roussillon : Quinze ans de lutte antigaspillage

Saint Gaudérique. Cette association, créée en 1997 par Alice Favretto, fait travailler aujourd’hui 12 salariés dans ses trois magasins de vêtements recyclés. En cette période de crise économique, jamais les gens n’avaient autant gaspillé : c’est un paradoxe ! », déplore Alice Favretto, présidente-fondatrice aux côtés de son époux Bruno, de l’association Entr’aides Roussillon. Elle poursuit : « l’association est implantée depuis quinze ans à Perpignan et l’essentiel de nos moyens provient de dons et de la récupération de meubles, vêtements, chaussures et jouets. Tout cela est ensuite trié, puis recyclé pour être vendu à des prix vraiment modiques – qui démarrent à 1 euro – aux personnes les plus démunies ou traversant des difficultés passagères ».

160 adhérents.

De cette lutte contre le gaspillage – que les époux Favretto exècrent au plus haut point -, s’est fait jour une dynamique dans le quartier, touché à son tour par la désertification des commerces. Aujourd’hui 160 adhérents ont rejoint Entr’aides Roussillon subventionnée par la ville de Perpignan, le conseil général et la Caf.

Point d’ancrage.

Leur boutique, ouverte rue Ernest-Renan le 12 juin dernier et qui tourne à plein régime, est peut-être le dernier point d’ancrage du périmètre. Et ils en sont tous les deux conscients. « Sur ce site nous proposons essentiellement des vêtements pour femmes, hommes et enfants, des livres d’occasion, des articles de puériculture, des bibelots et quelques menus objets du quotidien en parfait état de marche, nous savons que les familles aiment venir s’équiper et se retrouver chez nous », ajoute Alice.

Des recettes aussi pour les pays défavorisés.

Alice rappelle par ailleurs : «les recettes des ventes obtenues dans cette boutique et dans les deux autres centres servent également à aider les pays défavorisés en permettant d’acheminer chaque année médicaments, vêtements et fournitures scolaires dans des pays tels que l’Inde, le Cameroun, le Maroc, Haïti, le Vietnam, la Somalie, le Togo, la Tanzanie, le Burkina-Faso ou encore Madagascar». Ces voyages humanitaires sont toutefois davantage du ressort de Bruno qui revient du Burkina-Faso où des couveuses abritant sept douzaines d’œufs fécondés ont été installées, ainsi qu’un poulailler.

De l’éducation, pas de l’assistanat.

Enfin le couple apporte une dernière précision concernant le fonctionnement des boutiques à Perpignan : « Pratiquement toutes les demandes d’aides urgentes nous sont envoyées par les assistantes sociales qui n’ont pas d’autres recours. Nous essayons de ne pas faire de l’assistanat, mais plutôt de l’éducation. Quant aux dons en nature (vêtements, ameublement…), nous demandons une toute petite participation et, en contrepartie, une distribution de documentation dans les boîtes à lettres. Ainsi c’est un véritable réseau de solidarité(s) que nous tissons peu à peu ».

Article extrait du site web du quotidien L’Indépendant du 12/04/2017.

Nous tenons à remercier cet organe de presse local qu’est L’indépendant pour le travail qu’il a fourni et la parution de cet article sur notre association.